" Les Gougins " est une série photographique qui est une œuvre musicale aléatoire inspirée par la thématique " Total Sampling ".

Réalisée en juillet 2015, cette oeuvre figure les rêveries d'une femme semi-endormie sur une plage. Littéralement écrasés par un soleil de plomb, les images et les sons environnants s'entremêlent et se transmuent anarchiquement.

La musique est intégralement composée par assemblage et traitements analogiques et numériques des enregistrements sonores réalisés durant les prises de vue. La musique diffusée par un système spécifique lors de l'exposition est soumise en permanence à des variations aléatoires rendant chaque instant de l'observation unique et non reproductible (un player dédié permet de reproduire ce système de diffusion aléatoire en ligne sur un espace privé de ce site).

Les photographies réalisées sont le résultat d'accidents numériques. Filmées in situ par l'artiste, les séquences vidéos sont ensuite lues par un ordinateur défaillant doté d'un player vidéo inadapté qui génère quantité d'artefacts, de pixellisation désordonnée et morphing aléatoires. L'écran figé (frozen screen), véritable hantise de l'homme connecté, est ensuite capturé et exporté en format photographique. S'instaure donc un dialogue entre l'homme et la machine dans le but de convoquer l'intelligence artificielle (que certains appelleront le hasard) dans un processus de co-création. Dans le sens ou aucune post-production n'est le fait de l'artiste, ces clichés s'inscrivent dans le courant de la straight photography.

Cette technique de prise de vue et de développement mise au point par Lamozé est directement inspirée par un mode de traitement audio-numérique utilisé couramment dans la noise music, le bit crushing. C'est pourquoi il a choisi de la baptiser "Frame Crushing".

" Les Gougins " is a photographic series which is a random musical work inspired by the "Total Sampling" theme.

Conducted in July 2015, this artwork mirrors the daydreams of a half-asleep woman on a beach. Literally crushed by a blazing sun, both the images and the surrounding sounds intertwine and transmute disorderly.

The music of this work consisted in assembling and applying both analog and digital processings to the sounds recorded during the shooting. The music broadcast by a specific system during the exhibition is permanently submitted to random variations making every moment of the observation both unique and non-reproducible (a dedicated player allows the reproduction of this on-line-random music-system in the private space of the website).

The photos result from digital accidents. Filmed in situ by the artist, the sequences are read by a deficient computer using an unsuitable video player that generates a great amount of artifacts, muddled pixelation and aleatory morphing. The frozen screen, which is undeniably every connected human's obsessive fear, is then captured and exported in photographic size. So that a real dialogue between both the man and the machine can be created in order to imply the artificial intelligence (that some will call chance) in a process of co-creation. Actually the artist never interferes with the post production and despite the appearances the photos are paradoxically straight.

This technique of shooting and development established by Lamozé is directly inspired by a digital-audio processing mode commonly used in the noise music and which is called the bit crushing. That is why he chose to name it "Frame Crushing".